Dans le cadre d’une succession, le recours à un notaire est souvent perçu comme une étape incontournable. Pourtant, il existe certaines situations où la présence d’un notaire n’est pas obligatoire. Cet article vous propose de découvrir les cas où une succession sans notaire est possible et de comprendre comment gérer une succession dans ces conditions. Nous aborderons également les droits des héritiers, l’importance du testament et les démarches à effectuer en cas de décès.
Sommaire
- 1 Quand peut-on envisager une succession sans notaire ?
- 2 Les démarches à effectuer en cas de décès
- 3 Le rôle du testament dans une succession sans notaire
- 4 Les droits des héritiers dans une succession sans notaire
- 5 Les risques et complications d’une succession sans notaire
- 6 La déclaration de succession sans notaire
- 7 Les héritiers face aux comptes bancaires du défunt
- 8 L’assurance vie et la succession sans notaire
- 9 FAQ
- 9.1 Quel est le délai pour déclarer une succession ?
- 9.2 Quelles sont les formalités à accomplir pour gérer une succession sans notaire ?
- 9.3 Qui peut être chargé de gérer une succession sans notaire ?
- 9.4 Quels documents sont nécessaires pour gérer une succession sans notaire ?
- 9.5 Quels sont les impôts à payer lors d’une succession ?
Quand peut-on envisager une succession sans notaire ?
Il est important de savoir que le recours à un notaire n’est pas systématiquement obligatoire dans le cadre d’une succession. En effet, certaines situations permettent de procéder à une succession sans notaire.
Succession avec un patrimoine de faible valeur
Lorsque le patrimoine du défunt est d’une valeur inférieure à 5 000 €, les héritiers peuvent choisir de procéder à une succession sans notaire. Dans ce cas, ils devront se partager le patrimoine entre eux, sans intervention d’un professionnel.
Succession avec un seul héritier
Si le défunt ne laisse qu’un seul héritier, il n’est pas nécessaire de faire appel à un notaire pour régler la succession. L’héritier unique pourra récupérer les biens du défunt sans avoir à établir de déclaration de succession.
Succession avec donation entre époux
Lorsqu’un couple est marié sous le régime de la communauté et qu’un des conjoints décède, le survivant peut choisir de conserver la totalité du patrimoine commun sans avoir à passer par un notaire. Cette option est possible si les époux ont prévu une donation entre époux, également appelée donation au dernier vivant.
Il faut néanmoins souligner que, bien que possible, une succession sans notaire présente des risques et peut engendrer des complications pour les héritiers. Il est donc important de bien peser le pour et le contre avant de prendre une telle décision.
Les démarches à effectuer en cas de décès
Obtenir un certificat de décès
Lorsqu’une personne décède, il est indispensable d’obtenir un certificat de décès délivré par un médecin. Ce document permet d’attester la date et l’heure du décès, et est nécessaire pour effectuer les démarches administratives liées à la succession.
Déclarer le décès à la mairie
La déclaration de décès doit être effectuée auprès de la mairie du lieu de décès dans les 24 heures suivant le décès. Les héritiers, ou toute personne ayant connaissance du décès, peuvent effectuer cette démarche.
Informer les organismes concernés
Les héritiers doivent également informer les différents organismes et administrations concernés par le décès, tels que la banque, les assurances et les services fiscaux.
Le rôle du testament dans une succession sans notaire
Un testament est un document rédigé par une personne de son vivant, dans lequel elle exprime ses volontés concernant la répartition de ses biens après son décès. Dans le cadre d’une succession sans notaire, la présence d’un testament peut faciliter grandement le règlement de la succession.
Testament olographe
Un testament olographe est un testament rédigé, daté et signé de la main du testateur. Il ne nécessite pas la présence d’un notaire. Les héritiers peuvent procéder à l’exécution du testament olographe sans avoir à faire appel à un professionnel, à condition que les dispositions en soient claires et respectent la loi.
Testament authentique
Un testament authentique est un testament rédigé par un notaire en présence de deux témoins ou d’un autre notaire. Ce type de testament offre une meilleure sécurité juridique, mais implique obligatoirement l’intervention d’un notaire lors du règlement de la succession.
Les droits des héritiers dans une succession sans notaire
Lorsqu’une succession se fait sans notaire, les héritiers doivent se partager les biens du défunt entre eux. Il est important de connaître les droits des héritiers afin de procéder à un partage équitable.
Héritiers réservataires
Les héritiers réservataires sont les personnes qui ont droit à une part minimale de l’héritage, en vertu de la loi. Il s’agit généralement des enfants et du conjoint survivant.
Héritiers non réservataires
Les héritiers non réservataires sont les personnes qui n’ont pas de droits réservataires, mais peuvent tout de même hériter si le défunt l’a prévu dans son testament. Il peut s’agir de parents éloignés, d’amis ou de partenaires.
Les risques et complications d’une succession sans notaire
Bien que possible dans certaines situations, une succession sans notaire présente des risques et des complications pour les héritiers.
Risque de litiges entre héritiers
En l’absence d’un notaire, les héritiers peuvent rencontrer des difficultés pour répartir les biens du défunt, ce qui peut entraîner des litiges et des conflits familiaux.
Difficulté à établir la valeur des biens
Sans l’aide d’un notaire, les héritiers peuvent avoir du mal à évaluer la valeur du patrimoine du défunt, ce qui rend le partage des biens plus complexe.
Risque d’erreurs administratives
Le recours à un notaire permet de s’assurer que toutes les démarches administratives sont effectuées dans les règles. Une succession sans notaire peut donc entraîner des erreurs et des oublis, avec des conséquences potentiellement lourdes pour les héritiers.
En conclusion, si une succession sans notaire est possible dans certaines situations, il est important de bien peser les avantages et les inconvénients avant de se lancer dans cette démarche. Les héritiers doivent être conscients des risques et des complications qu’une telle succession peut engendrer, et être prêts à assumer la responsabilité de régler la succession de manière autonome.
La déclaration de succession sans notaire

Dans certaines situations, les héritiers peuvent réaliser une déclaration de succession sans notaire. Cette déclaration doit être adressée au service des impôts du domicile du défunt dans les six mois suivant le décès (ou un an en cas de décès à l’étranger). Voici les principales étapes pour effectuer cette démarche.
Rédiger la déclaration de succession
La déclaration de succession doit préciser l’identité du défunt, la date et le lieu de son décès, ainsi que la liste des héritiers et l’inventaire des biens du défunt. Les héritiers doivent également y indiquer les dettes éventuelles du défunt et les donations qu’il a réalisées de son vivant.
Calculer les droits de succession
Une fois la déclaration de succession rédigée, les héritiers doivent calculer les droits de succession dont ils sont redevables. Le montant de ces droits dépend de la valeur du patrimoine transmis et du lien de parenté entre le défunt et les héritiers.
Payer les droits de succession
Les droits de succession doivent être payés à l’administration fiscale dans les six mois suivant le décès (ou un an en cas de décès à l’étranger). Les héritiers peuvent demander un échelonnement du paiement si le montant des droits est trop élevé.
Il est important de noter que les héritiers doivent réaliser ces démarches seuls, sans l’aide d’un notaire. Cependant, ils peuvent se référer au service public ou consulter un avocat fiscaliste pour obtenir des informations et des conseils sur la déclaration et le règlement de la succession.
Les héritiers face aux comptes bancaires du défunt
Lors d’une succession sans notaire, les héritiers doivent également gérer les comptes bancaires du défunt. Voici les principales étapes à suivre pour clôturer ces comptes et récupérer les fonds disponibles.
Informer la banque du décès
Dès qu’ils ont connaissance du décès, les héritiers doivent informer la banque du défunt. Ils devront fournir un acte de décès et un certificat d’hérédité ou un acte de notoriété prouvant leur qualité d’ayants droit.
Clôturer les comptes bancaires
Une fois informée du décès, la banque procédera au blocage des comptes bancaires du défunt. Les héritiers devront ensuite procéder à la clôture de ces comptes.
Récupérer les fonds disponibles
Après la clôture des comptes bancaires, les héritiers pourront récupérer les fonds disponibles. Il est possible que la banque exige la présentation d’un acte de notoriété ou d’un certificat d’hérédité pour débloquer les fonds. Les héritiers devront également s’acquitter des éventuels frais bancaires liés à la clôture des comptes.
L’assurance vie et la succession sans notaire
L’assurance vie est un contrat par lequel un assureur s’engage à verser un capital ou une rente à une personne désignée en cas de décès de l’assuré. Dans le cadre d’une succession sans notaire, les héritiers doivent prendre en compte la présence d’une assurance vie souscrite par le défunt.
Informer l’assureur du décès
Les héritiers doivent informer l’assureur du décès du souscripteur de l’assurance vie. Ils devront fournir un acte de décès et un certificat d’hérédité ou un acte de notoriété prouvant leur qualité d’ayants droit.
Vérifier la désignation des bénéficiaires
Les héritiers doivent vérifier la désignation des bénéficiaires de l’assurance vie. Cette désignation peut être modifiée à tout moment par le souscripteur, sans que les héritiers en soient informés.
Récupérer les fonds de l’assurance vie
Si les héritiers sont désignés comme bénéficiaires de l’assurance vie, ils peuvent récupérer les fonds auprès de l’assureur. Le versement de ces fonds est généralement rapide et n’entraîne pas de droits de succession.
En conclusion, une succession sans notaire est possible dans certaines situations, mais elle entraîne des risques et des complications pour les héritiers. Ces derniers doivent être en mesure de gérer les démarches administratives, les comptes bancaires et les assurances vie du défunt sans l’aide d’un professionnel. Il est donc essentiel de bien peser les avantages et les inconvénients d’une telle démarche et de se renseigner auprès du service public ou d’un avocat fiscaliste pour obtenir des informations et des conseils adaptés.
FAQ
Quel est le délai pour déclarer une succession ?
Le délai pour déclarer une succession est de 6 mois à compter du décès.
Quelles sont les formalités à accomplir pour gérer une succession sans notaire ?
Pour gérer une succession sans notaire, vous devez effectuer un inventaire des biens et dettes du défunt et faire les démarches nécessaires auprès des organismes concernés (banques, assurances, etc. ). Vous devrez également rédiger un acte de mutation successorale et le faire enregistrer auprès des services fiscaux.
Qui peut être chargé de gérer une succession sans notaire ?
Toute personne majeure et capable peut être chargée de gérer une succession sans notaire. C’est le cas des héritiers directs ou indirects, parents ou non, mais aussi des tuteurs légaux ou des représentants légaux du mineur.
Quels documents sont nécessaires pour gérer une succession sans notaire ?
Pour gérer une succession sans notaire, vous devrez fournir les documents suivants : acte de naissance et acte de mariage du défunt ; acte de naissance des héritiers ; inventaire des biens et dettes du défunt ; testament éventuel ; acte de mutation successorale ; certificat d’hérédité.
Quels sont les impôts à payer lors d’une succession ?
Toute succession doit être soumise à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) si le montant est supérieur à 1,5 millions d’euros. L’impôt sur le revenu (IR) est également applicable aux héritiers qui reçoivent un bien immobilier. Enfin, il faut payer la taxe de publicité foncière (TPF) si la succession porte sur des biens immobiliers. </p