Succession

Dévolution successorale : définition et fiscalité

Dévolution successorale : définition et fiscalité

La dévolution successorale est un processus complexe et souvent méconnu du grand public. Elle implique la transmission du patrimoine d’un défunt à ses héritiers selon un ordre et des règles bien déterminés par le droit français. Dans cet article, nous vous expliquerons en détail les différentes étapes de cette dévolution, les personnes concernées et les droits de chaque individu impliqué dans la succession. Vous saurez ainsi comment se répartit l’héritage entre les enfants, le conjoint survivant, les descendants, les parents et les autres membres de la famille, avec ou sans testament.

Les principes de base de la dévolution successorale

La dévolution successorale est régie par plusieurs principes fondamentaux qui déterminent l’ordre des héritiers et la répartition des biens du défunt. Ces principes sont les suivants :

L’ordre des héritiers

L’ordre des héritiers est établi selon la proximité du lien de parenté avec le défunt. Plus un héritier est proche du défunt, plus ses droits sont importants. Cet ordre est divisé en quatre groupes : les descendants, les parents et frères et sœurs, les ascendants autres que les parents, et les autres collatéraux.

La représentation successorale

La représentation successorale permet de transmettre les droits d’un héritier prédécédé ou qui renonce à la succession à ses propres descendants. Ainsi, les enfants d’un héritier décédé avant le défunt peuvent hériter à la place de leur parent.

La vocation successorale

La vocation successorale est le droit d’hériter du défunt. Cette vocation peut être légale, c’est-à-dire prévue par la loi, ou testamentaire, lorsque le défunt a rédigé un testament pour désigner ses héritiers.

La quotité disponible

La quotité disponible est la part de la succession que le défunt peut attribuer librement à ses héritiers par testament. La loi impose en effet une réserve légale pour les descendants et, à défaut, pour le conjoint survivant. Cette réserve légale est la part minimale d’héritage à laquelle ils ont droit, tandis que la quotité disponible peut être répartie entre les héritiers choisis par le défunt.

La répartition de l’héritage entre les descendants

Les descendants sont les premiers héritiers légaux du défunt. Ils comprennent les enfants du défunt et leurs descendants (petits-enfants, arrière-petits-enfants…).

La part d’héritage des enfants

Les enfants du défunt sont ses héritiers directs. En présence de plusieurs enfants, la succession est partagée en parts égales entre eux. Si l’un des enfants est décédé avant le défunt, ses propres descendants se partageront sa part par représentation.

Les droits du conjoint survivant

Le conjoint survivant a également des droits sur la succession, qui varient selon la présence ou non d’enfants communs ou non communs et le régime matrimonial choisi. En présence d’enfants communs, le conjoint survivant peut choisir entre un quart en pleine propriété et la totalité en usufruit. Si le défunt a des enfants non communs, le conjoint survivant ne peut prétendre qu’à un quart en pleine propriété.

Les parents et les frères et sœurs du défunt

En l’absence de descendants, ce sont les parents du défunt qui héritent en priorité, suivis des frères et sœurs. Si les parents sont décédés, les frères et sœurs se partagent la succession en parts égales.

Les droits des parents

Les parents du défunt ont des droits sur la succession selon leur rang. La mère et le père ont chacun droit à un quart de la succession, soit la moitié pour les deux parents. Si l’un des parents est décédé, sa part est transmise aux frères et sœurs du défunt.

Les droits des frères et sœurs

Les frères et sœurs du défunt héritent en concurrence avec les parents, sauf si les parents sont décédés. Dans ce cas, ils se partagent la totalité de la succession en parts égales. Les frères et sœurs prédécédés peuvent être représentés par leurs propres descendants.

Les autres héritiers : ascendants et collatéraux

En l’absence de descendants, de parents et de frères et sœurs, ce sont les autres membres de la famille qui héritent, selon un ordre précis.

Les ascendants autres que les parents

Les ascendants autres que les parents (grands-parents, arrière-grands-parents…) héritent en priorité sur les autres collatéraux. Ils se partagent la succession en deux lignes égales, l’une paternelle et l’autre maternelle.

Les autres collatéraux

Les autres collatéraux (oncles, tantes, cousins, neveux, nièces…) héritent en dernier ressort. Ils se partagent la succession selon un ordre de parenté déterminé par la loi.

Le rôle du testament dans la dévolution

Le testament permet au défunt d’exprimer ses dernières volontés et de désigner ses héritiers en dehors de l’ordre légal. Toutefois, il ne peut déroger aux règles de la réserve légale et de la quotité disponible. Le testament peut ainsi modifier la répartition des biens entre les héritiers, mais doit respecter les droits de chacun.

En conclusion, la dévolution successorale est un processus complexe qui dépend de nombreux facteurs, tels que l’ordre des héritiers, la vocation successorale et la présence d’un testament. Il est essentiel de bien connaître ses droits et ceux de ses proches pour éviter les litiges et assurer une transmission sereine du patrimoine.

La dévolution successorale dans les cas particuliers

Il existe plusieurs cas particuliers qui peuvent influencer la dévolution successorale et la répartition des biens entre les héritiers. Parmi ces cas, on retrouve notamment les situations de familles recomposées, de couples non mariés ou de personnes sans héritiers directs.

Famille recomposée

Dans une famille recomposée, la dévolution successorale peut être plus complexe en raison de la présence d’enfants issus de différentes unions. Les enfants du défunt, qu’ils soient communs ou non, sont tous considérés comme des héritiers réservataires et ont les mêmes droits succession. Cependant, le conjoint survivant peut se retrouver en concurrence avec les enfants non communs pour la répartition de l’héritage. Il est donc essentiel de prendre en compte ces spécificités lors de la rédaction d’un testament ou d’un contrat de mariage pour assurer une répartition équitable des biens.

Couples non mariés

Les couples non mariés, qu’ils soient pacsés ou en concubinage, ne bénéficient pas des mêmes droits en matière de dévolution successorale que les couples mariés. En effet, le partenaire pacsé ou concubin n’est pas considéré comme un héritier légal et ne peut donc prétendre à aucun droit sur la succession, sauf si le défunt a rédigé un testament en sa faveur. Il est donc primordial pour les couples non mariés de prendre des dispositions testamentaires pour protéger leur partenaire en cas de décès.

Personne sans héritiers directs

Lorsqu’une personne décède sans héritiers directs (descendants, parents, frères et sœurs), le Code civil prévoit une dévolution légale en faveur des autres membres de la famille, tels que les ascendants, les autres collatéraux ou même l’État. Cependant, il est aussi possible d’organiser une dévolution volontaire en désignant des héritiers de son choix par testament. Cette option permet de léguer son patrimoine à des proches, des amis ou des associations, dans le respect des règles de la quotité disponible et de la réserve légale.

Les démarches à effectuer en cas de succession

La dévolution successorale implique un certain nombre de démarches administratives et juridiques pour les héritiers, afin de régler la succession et de répartir les biens du défunt.

L’ouverture de la succession

L’ouverture de la succession intervient au moment du décès de la personne. Les héritiers doivent alors effectuer plusieurs démarches, telles que la déclaration de décès à la mairie, l’obtention d’un acte de décès et la recherche de testament ou de contrat de mariage auprès des autorités compétentes.

L’acceptation ou la renonciation à la succession

Les héritiers ont le choix d’accepter ou de renoncer à la succession. L’acceptation peut être pure et simple, c’est-à-dire sans conditions, ou à concurrence de l’actif net, ce qui signifie que les héritiers ne seront responsables des dettes du défunt que dans la limite de la valeur des biens reçus. La renonciation à la succession doit être effectuée devant un notaire et entraîne la représentation successorale par les descendants de l’héritier renonçant.

Le partage des biens

Le partage des biens du défunt entre les héritiers peut être amiable ou judiciaire. Dans le cadre d’un partage amiable, les héritiers s’accordent sur la répartition des biens, qui doit être constatée par un acte notarié. Si un accord n’est pas trouvé, le partage judiciaire peut être demandé auprès du tribunal compétent.

Conclusion

La dévolution successorale est un processus qui dépend de nombreux paramètres, tels que les liens familiaux, la présence d’un testament et les spécificités de chaque situation. Il est important de bien connaître les règles de dévolution légale et volontaire, ainsi que les droits de chaque héritier, afin d’assurer une transmission harmonieuse du patrimoine et de protéger ses proches. N’hésitez pas à consulter un professionnel du droit, tel qu’un notaire, pour vous aider dans vos démarches et vous accompagner dans la gestion de votre succession.

FAQ

Quelles sont les règles en matière de dévolution successorale ?

La dévolution successorale est régie par le droit des successions, qui applique la loi de l’État où se trouve le bien du défunt. Il existe plusieurs règles concernant la dévolution successorale, parmi lesquelles figurent l’ordre de succession des héritiers, la façon dont le patrimoine peut être partagé et les taxes à payer.

Quels sont les héritiers légitimes ?

Les héritiers légitimes sont ceux qui ont un droit de succession légal au titre du défunt. Les héritiers légitimes peuvent inclure des membres de la famille proche, tels que des conjoints survivants, des enfants et des parents, ainsi que des frères et sœurs. Dans certains cas, les amis proches et les petits-enfants peuvent également être considérés comme des héritiers légitimes.

Qu’est-ce qu’une donation successorale ?

Une donation successorale est une forme de transmission de bien du défunt aux héritiers. Elle peut être faite avant ou après le décès et implique un transfert volontaire d’un bien à un tiers. Une donation successorale peut prendre plusieurs formes, notamment une donation directe d’un bien spécifique, une donation par testament ou un don posthume.

Qu’est-ce qu’un testament ?

Un testament est un document juridique utilisé pour répartir les biens du défunt après son décès. Il contient généralement des informations sur la façon dont le patrimoine doit être distribué entre les héritiers et qui sera responsable de la gestion et du partage du patrimoine. Un testament peut également inclure des dispositions spéciales concernant la nomination d’un tuteur pour prendre soin de mineurs ou handicapés mentaux.

Quelles sont les taxes applicables en cas de dévolution successorale ?

Lorsqu’un bien est transmis à un héritier suite à un décès, il peut y avoir des taxes applicables. Les taxes peuvent varier selon le type de bien transmis ainsi que selon le pays où le bien se trouve. Certaines taxes couramment applicables comprennent les impôts fonciers, les impôts sur les successions et les droits d’enregistrement.

Laurent

Je suis Laurent, et je suis un passionné d'investissement et de gestion de patrimoine. J'ai créé ce site pour partager ma passion avec vous et vous aider à prendre des décisions éclairées en matière d'investissement.

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